Pédagogie

La pédagogie ne peut être un système fermé, statique, mais une vision dynamique capable de s’ouvrir à une interdisciplinarité scientifique qui l’enrichira. Chaque éclairage apportera des relations nouvelles entre les différents éléments et aboutira à de nouveaux chemins d’exploration des capacités cognitives et des réponses possibles. Pour résumer, nous citerons Henri Laborit : «…il faut élaborer une construction interdisciplinaire d’un ensemble nouveau qui transfigure chaque élément en lui créant de nouvelles relations…. » C’est ce que nous avons tenté de faire durant toutes ces années. Aux quelques générations d’élèves qui nous ont accompagnés d’en juger.

POSTULAT DE BASE :

Respecter mais cadrer leur fonctionnement cognitif naturel (perception globale et conceptuelle et traitement sur un mode analogique.) en les entraînant parallèlement à une approche analytique qui rétablira la conscience des liens logiques et permettra de restructurer le raisonnement.

TRAITS GENERAUX DE LA METHODE :

Il faut construire une méta-structure cognitive, une image de base qui permettra de reconstruire le puzzle d’informations qui resteraient sinon à l’état de morceaux éparpillés sans aucun sens pour les dyslexiques, sans intérêt donc vides de sens également pour les précoces. Créer des repères précis et logiques qui viendront baliser et relier les innombrables dédales associatifs dans lesquels ils s’égarent trop facilement.

Les cours doivent être présentés sous forme d’unités logiques, globales et complètes, chaque sujet étant traité dans son intégralité et non plus en séquences étalées sur plusieurs cycles qui ne permettent pas à ces enfants de relier les informations entre elles et d'avoir une perception logique et unifiée des connaissances.

Il faut décloisonner les matières scolaires en proposant une culture générale solide qui reliera les connaissances entre elles par des liens logiques et structurés. Par exemple l'histoire des sciences et des civilisations doivent être le contre-champ indispensable qui soutiendra, en lui donnant un sens élargi, l'enseignement des mathématiques. La linguistique, l'histoire de l'art et l'Histoire doivent compléter et éclairer l'enseignement de la littérature. La philosophie dès le Cm les passionne et permet à l'enfant d'apprendre à dérouler un raisonnement sans en sauter une étape et se contenter des évidences, ce qui est un défaut majeur chez l'enfant précoce, en particulier en mathématiques. Le plaisir est total car il est question de concepts et ce qu'ils fuiraient en d'autres circonstances ils vont l'accepter : analyser pour comprendre, saisir et utiliser tous les liens et retrouver un déroulement logique et sans rupture de leurs idées. Ainsi, en passant par la philosophie, et indépendamment de l'apport culturel évident, ce type d'enfant apprend à restructurer son raisonnement dans les matières scientifiques. La philosophie est également le carrefour où vont se réactualiser les connaissances acquises dans les autres domaines ; cela permet de contrôler d'une part, que l'enfant s'est bien approprié ces informations, d'autre part qu'il est capable de les utiliser pour étayer un raisonnement.

Dès le CP, apprentissage renforcé de l’étymologie grecque et latine qui vient enrichir un travail de fond sur la structuration et l’enrichissement du langage.

Nous proposons l’enseignement de l’anglais dès le CP par un professeur confirmé.

CONCLUSION :

En résumé, la singularité de fonctionnement cognitif de ces enfants nous amène au sain d’une culture générale solide : grec, latin, philosophie, histoire des sciences, à solliciter et exploiter toutes les voies de mémorisation en alternant et conjuguant les différentes capacités de traitement de l’information analogique et analytique. Il est indéniable que ce système les réconcilie avec l’école. Et pourtant, cet enseignement n’a rien de révolutionnaire si ce n’est d’une part de respecter les processus cognitifs mis en jeu dans les apprentissages et pour cela faire l’effort de les repérer puis de les comprendre, d’autre part adapter l’enseignement aux enfants et non l’inverse. Toutes ces méthodes ne seraient-elles pas en fait les critères d’une pédagogie de simple bon sens applicable à tout enfant normalement intelligent ?