Voici l’histoire de mes deux enfants inscrits au CRPS.
Nous sommes au mois de décembre 2010. Voilà de nombreux jours que notre fils Bastien n’arrive plus à aller au collège. Il n’a pas encore 12 ans et est scolarisé en 4e dans un établissement privé sous contrat à Nice. Il a été diagnostiqué à haut potentiel quand il avait 9 ans, a une année d’avance mais il s’ennuie, surtout en mathématiques. Pour Bastien, l’ennui est terriblement anxiogène, à tel point qu’il n’arrive plus à se lever le matin. Son enseignante nous dit comprendre mais ne rien pouvoir faire pour lui, la direction nous laisse seuls et sans solutions.
C’est alors que nous pensons au CRPS Bousquet. Un de nos amis y a inscrit son fils l’année précédente et il est totalement satisfait. Rendez-vous pris avec sa directrice, Rosette Bousquet. Enfin Bastien sent qu’il est accepté et compris dans sa différence. Il lui suffira d’un jour d’essai (la veille des vacances de Noël !) pour être totalement conquis et il débutera les cours au CRPS début janvier 2011. Il y finira sa 4e, y fera sa 3e, réussira son examen de passage en seconde et obtiendra son diplôme du brevet avec la mention Très Bien. Son seul regret ? Ne pas pouvoir poursuivre le lycée avec de tels enseignants…
Nous sommes au moi de juin 2014. Voilà plusieurs jours que notre fils Robin a de plus en plus de mal à aller au collège sans pleurs ou crise d’angoisse. Il a 12 ans et est scolarisé en 5e dans un établissement privé sous contrat à Nice. Il vient tout juste d’être diagnostiqué à très haut potentiel et il commence sérieusement à s’ennuyer, surtout en mathématiques. (Lui aussi !!!)
Craignant que le collège ne soit pas en mesure de nous proposer une solution, nous prenons rendez-vous avec Rosette et Pierre Bousquet. Robin fait une semaine d’essai. De retour dans son collège, l’enseignante de mathématique en qui Robin avait toute confiance, nie totalement sa précocité devant toute la classe. Heureusement que nous sommes à la fin de l’année civile car dès le lendemain, Robin refuse de retourner au collège et nous l’inscrivons au CRPS pour septembre 2014. La rentrée sera mouvementée : encore traumatisé par cette confiance trahie, il faudra toute la patience de Pierre et des enseignants et tout l’amour de Rosette, pour que Robin accorde de nouveau sa confiance à des adultes et retrouve un certain équilibre. Il vient de terminer sa 3e avec 18,5 de moyenne générale, a réussi son examen d’entrée en seconde et son brevet. Il est heureux et épanoui. La preuve ? Il est arrivé toute l’année au collège à 7h 15 alors qu’il commençait à 8h 30 et que rien ne l’obligeait à venir si tôt.
Pour nous, le CRPS, c’est l’établissement qui a sauvé nos garçons d’un système scolaire trop « normatif », dans lequel la précocité intellectuelle (avec tous ses paradoxes) n’est quasiment pas connue, reconnue et acceptée. Pour nous, le CRPS, c’est un lieu rempli de valeurs, où l’enfant ne craint plus de se sentir différent et où il peut trouver respect, écoute et compréhension. Pour nous, le CRPS, c’est une école où il fait bon apprendre et enrichir sa culture, où l’on ne craint pas de tirer tous les élèves vers le haut quelles que soient leurs difficultés et où l’on croit en leur capacité et potentiels. Pour nous, le CRPS c’est un établissement scolaire où les enseignants savent faire preuve d’autorité mais aussi écouter et établir le dialogue. Pour nous, le CRPS, c’est surtout un lieu rempli d’amour, l’amour de la transmission du savoir et l’amour des élèves. Nous n’oublieront jamais ce matin de septembre 2014, où nous sommes arrivés en voiture au CRPS, Robin recroquevillé sur un siège arrière, en proie à une terrible crise d’angoisse et à des pleurs incontrôlables.
Nous n’oublieront jamais Rosette et Pierre venant au-devant de nous et Rosette prenant Robin dans ses bras, le consolant et le réconfortant comme s’il s’agissait de son petit-fils. Voilà ! Le CRPS, c’est aussi cela et nous ne pouvons que les en remercier infiniment.

Mme et M. Rousseau