TROUBLE DU DÉFICIT DE L’ATTENTION (TDA sans hyperactivité, THADA= avec hyperactivité) et ce que nous constatons :
Le Déficit attentionnel ne s’accompagne pas forcément d’hyperactivité.
Un enfant qui souffre de déficit attentionnel présente les caractéristiques suivantes :
Difficultés à se concentrer, à focaliser son attention sur une tâche, l’écoute pendant un cours, la lecture.
Difficultés à démarrer un travail (il « contemple » sa feuille, joue avec son stylo, n’arrive pas à « démarrer ») ; d’ailleurs il parvient difficilement à terminer le devoir demandé (quand il est parvenu à le commencer….). Il faut le rappeler sans cesse à l’ordre, « le réveiller ». Donc difficulté également à maintenir l’effort.
La mémoire à court terme est déficitaire : ils sont obligés de relire la consigne, ils « perdent le fil » de ce qu’ils sont en train de faire. L’écrit n’est donc pas performant et ne peut être significatif de leurs connaissances réelles.
Souvent, le seuil de frustration est très bas, ils sont donc épidermiques dans leurs réactions (à des degrés divers, individualisés bien sûr.)
Nous constatons par contre que lorsque le niveau d’intérêt est suffisamment élevé (donc hors tâches répétitives) ils parviennent à maintenir un niveau de concentration un peu plus satisfaisant, le niveau d’intérêt étant évidemment une variable individuelle. En cas d’activité ludique, ils sont souvent capables de récupérer un niveau attentionnel relativement correct.
LES DIFFÉRENTES FORMES D’ATTENTION et ce que nous constatons :
1° ATTENTION FOCALISÉE : Possibilité de répondre avec discernement à une stimulation spécifique visuelle, auditive ou tactile. (Chez le dyspraxique visuo-spatial qui souffre d’un balayage visuel aléatoire, énormes difficultés, par exemple reproduire une carte de géographie, des figures géométriques, lire… Quant à l’enfant souffrant d’un déficit attentionnel il ne parvient pas « à faire le tri » entre les différents stimuli ; enfin le dyslexique visuel dont c’est justement le problème spécifique : difficulté de focalisation de l’attention visuelle.)
2° ATTENTION SOUTENUE : Possibilité de maintenir une réponse comportementale constante pendant une activité continue et répétée. Cela implique la notion de vigilance et du contrôle mental qui permet de manipuler une information en la gardant à l’esprit. (Particulièrement touchée en cas de déficit attentionnel, chez l’enfant précoce incapacité à la maintenir en cas de tâches répétitives ou sans intérêt pour lui)
3° ATTENTION ALTERNANTE ou FLEXIBILITÉ MENTALE : aller-retour de l’attention entre plusieurs stimuli par exemple prendre des notes en écoutant le cours. (Quasiment impossible pour un dyslexique, et un enfant atteint d’un déficit attentionnel)
4° ATTENTION DIVISÉE : réponses simultanées à différentes demandes, ressemble apparemment à l’attention alternante mais en diffère sensiblement (conduire en téléphonant , bavarder en écoutant le professeur…. Plus sérieusement, immenses difficultés pour un dyslexique face à des consignes multiples, idem pour un déficit attentionnel, consignes écrites pour un dyspraxique.)
Les différents troubles d’apprentissage peuvent parfois se combiner y compris pour des enfants précoces.